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Interview du chef étoilé de L’Air du Temps

Notre restaurant préféré*, où nous projetons d’emmener un jour notre fils de 8 ans, éveillé au goût.

* On l’avoue sans rougir, on craque pour la combinaison inventive des aliments du terroir belge, la cuisson à basse température… L’art de sublimer et d’associer les saveurs de ce Chef belge d’origine coréenne nous fait « flotter de bonheur » et rêver longtemps après avoir goûté à sa cuisine sans esbroufe…
 
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 Sang Hoon Degeimbre, comment les parents peuvent-ils transmettre la passion de la cuisine aux jeunes enfants ? Quels conseils donneriez-vous ?
Mon conseil : essayer d’être très ouvert, de faire goûter un maximum de choses aux enfants. Finalement, ils ont les barrières qu’on leur donne. Ce n’est pas aux parents de décider de ce qu’ils devraient aimer !

– Comment ça se passe chez vous, avec vos enfants ?
J’ai deux filles, une qui mange trop, l’autre pas grand chose. Mais elle goûte tout… Quelque part dans son cerveau, il y a des goûts qui s’emmagasinent. On ne s’effraie pas par rapport à ça, on espère qu’un jour ça évoluera.

2. Dans votre restaurant, vous utilisez des produits du terroir, des fruits et légumes de votre potager. Est-ce important dans la transmission de la culture gastronomique aux plus jeunes ?
Travailler avec les produits du terroir, c’est être respectueux : aller au marché, chercher les fruits et les légumes de saison. Dans un dialogue permanent et quotidien, on explique ces choix aux enfants.

– Êtes-vous un adepte du slow food ?
J’essaie de ne pas m’inscrire dans un effet de mode, mais plutôt dans l’aspect protection de la terre. Prôner la durabilité, utiliser moins d’énergie pour aller chercher des produits…

3. Si nous venons à l’Air du temps avec de jeunes enfants (entre 6 à 10 ans) comment ça se passe ?
Nous sommes ravis ! C’est arrivé plusieurs fois, on a eu des enfants qui venaient avec leurs parents à L’Air du temps. La démarche et l’apprentissage du gout se fait progressivement. S’ils ont une éducation orientée vers le goût, c’est d’autant plus facile ! On leur montrera en cuisine, comment ça se passe…

Que leur proposez-vous ? Un kiwitre ? Des petits-gris de Namur ? Des sucettes glacées au fromage ?
On leur fera goûter la même chose qu’à leurs parents, et on adaptera les quantités si nécessaires.

Lire aussi notre interview du Chef Degeimbre sur Skynet Lili, à l’occasion des Journées Chimie du PASS, où il animait un atelier avec des adolescents.

Autre article en relation : Les stages de cuisine pour enfants au Coq aux Champs.

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Cet article a été écrit par Valerie Nimal

4 commentaires

  • Nathalie says:

    l’éducation au goût, il commence tôt très tôt dès les premières cuillères dès 4/5 mois. Prenons le temps de leur préparer tous les légumes qui s’offrent à nous sans y ajouter de sucre pour adoucir, de sel. Essayons aussi de ne pas faire baigner les aliments des plus petits dans le beurre mais de leur amener à découvrir tous les goûts le plus naturellement possible. Il me semble que le sucre et les produits très sucrés que l’on a parfois tendance à facilement donner aux plus jeunes, rendent leur palais très fainéant voire les papilles très sélectives donc oui à tous les légumes dès le plus jeune âge sans trop altérer les saveurs et ensuite petit à petit on peut jouer avec les épices, etc…
    Choississez des lieux pour vos petits où l’alternance, la variété alimentaire sont présentes…Bonne chance à tous dans la découverte des goûts avec les plus jeunes. Pensez aussi à faire de jolies assiettes! Et incitez les à vous aider en cuisine…Bonne chance à tous et bon appétit!

  • Val says:

    Bonjour Nathalie,
    Merci pour ces précieux conseils à partager avec les lecteurs. Je suis certaine que chaque parent a déjà vécu la phase « je ne mange pas de légume » de son enfant, ou « pas de fruit » ! Ceci dit, avec le temps, j’ai constaté que cette période réfractaire, qui est aussi une manière d’affirmer son autorité face au parent, évolue… surtout si l’on ne se braque pas avec des punitions. Le jeu est aussi une manière de faire goûter le petit enfant sans le brusquer : « alors, combien de cuillères veux-tu pour jouer au jeu de la purée-épinards ? » Avec notre fille de 4 ans, ça marche !
    Quant au sucre, je suis de votre avis, et pour le sel aussi. Je reste vigiliante à ne pas ajouter de sucre sans raison, sauf si le yaourt est amer par exemple, j’ajoute alors un peu de miel. Un long chemin d’apprentissage en tout cas! Dans un prochain article, on reparlera de la notion de goût et des menus enfants proposés par les hôtels et restaurants.
    A bientôt.

  • bet365 sweden says:

    Très bon votre article est très bonne idée, la cuisine est un hobby et un très bon travail. Merci de partager cet article merveilleux.

  • Val says:

    Merci pour votre enthousiasme, nous partageons nos passions !