Suite de nos comptes-rendus du Festival Au Bonheur des mômes. Voici un chef-d’œuvre de poésie et d’humour : « Les petits commencements »
Théâtre de papier
Sur scène, des petits papiers devenus personnages s’affairent et racontent les premières fois, à travers un cadre divisé en douze carrés. Comme des cases de BD ou des fenêtres donnant sur un ailleurs onirique, cette succession de scénettes attendrit les parents et séduit les petits : dans la salle, ils s’esclaffent, rient, s’écrient de joie. Les deux marionnettistes cachés sous un voile noir (ils ont eu la tendresse de prévenir prévenu les mômes du subterfuge et de leur montrer sur les aiguilles d’une horloge quand le spectacle finit !) donnent vie à un petit gars têtu, coquin, hardi et maladroit comme Gaston Lagaffe. Il rencontre une folle salade, un drôle de renard, un nuage monstre et des héros de film japonais. Parfait moment d’évasion, le langage fuse comme les expressions d’enfants, le rythme prend et la scénographie souligne l’inventivité. Coup de cœur !
Le mot de l’auteur
Guy Jutard (plasticien et pédagogue, il dirige Le Théâtre des Marionnettes de Genève) a eu envie de « faire un spectacle qui recommencerait et finirait plusieurs fois : une façon d’amoureusement me venger. Une façon de rendre hommage aussi à ceux qui composent une œuvre mettant bout à bout vingt histoires ou cinquante dessins : je pense à Hungerer, et surtout à Sempé. Autour de la belle unité esthétique qui forme l’ossature de leurs œuvres, ils laissent s’épanouir la poésie et l’humour dans le raccourci, la forme courte ».
Durée : 45 minutes. Age : dès 4 ans. Auteur : Guy Jutard.
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Cet article a été écrit par Valerie Nimal
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