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Couverture de l'édition originale, 1955Sacrée fillette !

Le soir venu, quand notre fille (4 ans) s’écrie Éloïïse !, aussitôt son grand frère la rejoint sous l’édredon, l’oreille tendue, les mains sur les cuisses. Là, ils savent que nous lirons le livre le plus précieux de la bibliothèque…Une version originale publiée en 1955. A force de répéter le monologue de cette fillette américaine (en jouant sur la traduction improvisée à haute voix) on pensait qu’ils se lasseraient, or chaque fois leur gorge se déploie et rit aux éclats devant les postures de la demoiselle. C’est qu’il y a quelque chose de magique, d’effronté et de léger chez cette enfant gâtée !  

 

Un classique de la littérature jeunesse

Elle a pourtant plus de 50 ans, cette gamine qui vit au Plaza ! Comme le disait sa maman de plume, l’auteure Kay Thompson, I think there is a little bit of Eloise in everybody. Un peu d’Éloïse en chacun de nous… un brin de folie, de liberté, une envie d’envoyer un coup de pied aux vieilles rombières. Plus que les facéties d’une petite fille de 6 ans, Éloïse énumère les bêtises qu’on aimerait oser dans un lieu de prestige…

 

Maître à bord du Plaza

Éduquéepar Nanny, un clone de Mary Poppins, la fillette use de stratagèmes pour défier les longues journées passées sans sa mère – qui voyage et connaît le directeur – et se crée un univers facétieux. Car Éloïse connaît les moindres recoins de l’hôtel, et s’amuse tout autant dans la salle de bain que dans la salle de bal, avec les clients de l’hôtel que les employés, mettant en scène poupées cabossées, tortue en laisse, chien grassouillet (photo) et visiteurs affolés d’ascenseurs old style (assurément la page la plus drôle du livre, qui se déplie à la verticale). Ou comment l’imaginaire enfantin prend le dessus sur le manque dont on ne parle pas, les parents absents.

 

Le trait d’Hilary Knight

L’élégance propre aux gestes de l’enfance, la liberté du petit corps potelé et désinvolte, le visage expressif et multiple d’Éloïse, sont nées du crayon de Mister Knight, un dessinateur in love with Eloise. Quelques aplats noir et rouge suffisent à camper l’atmosphère désuète de cet hôtel de New York où le moindre événement semble contrôlé au moindre détail, avant que la petite ne vienne y mettre son grain de sel.  

 

Plus d’infos sur la série

Éloïse, de Kay Thompson et Hilary Knight, édition originale en anglais, Simon and Schutser, New York, 1955.

La version française d’Éloïse est éditée chez Gallimard et comprend une série d’aventures, dans lesquelles la petite voyage à Paris (Eloïse à Paris) ou à Moscou (Eloïse à Moscou) et fête aussi Noël (Eloïse à Noël)…

Enfin, un film en anglais existe également (voir sur ce site d’amateurs tenu par des passionnés de Disney).

Lire aussi notre interview d’une Eloïse réïcarnée et devenue grande, l’auteure de BD Margaux Motin, interviewée pour le site féminin Skynet Lili.

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Cet article a été écrit par Valerie Nimal

3 commentaires

  • Timon Timauvais says:

    Bonjour,
    Je suis le co-webmestre du site http://www.chroniquedisney.fr que vous avez la gentillesse de citer en référence dans votre article.
    Je me dois toutefois de vous préciser que ce site n’est pas le site de Disney (dans le sens « officiel ») mais un site amateur tenu par des passionnés des productions Disney.
    Toutes les infos sur son statut se trouvent dans sa page « Mentions Spéciales » accessible depuis le bas de sa page d’accueil…
    Bien à vous.

  • VN says:

    Bonjour,
    Merci pour votre remarque. A bientôt,
    VN

  • manu says:

    Bonjour,
    On m’a offert ce livre il y a plus de 20 ans maintenant, et je l’ai directement a-do-ré !!!! J’ai prénommé ma fille Eloïse rien qu’à ce bon souvenir… heureusement, elle fait moins de bêtises que la petite fille du livre 🙂