Itinéraire proposé en Lorraine, sur les traces de 1914-18 : Romagne-Sous-Montfaucon > Verdun > Douaumont > Nancy
Quelques jours en famille
Nous avons visité les sites mémoriaux de la Grande Guerre avec nos enfants et testé les destinations qui nous semblaient « enfants bienvenus ». Leur coup de cœur ? Le musée informel (Romagne-sous-Montfaucon), où les mômes peuvent tout toucher !
Du Massif des Vosges jusqu’à Verdun en Meuse, en passant par Metz annexée et Nancy restée française, la Lorraine conserve d’innombrables vestiges de la Grande Guerre. La région pourrait s’apparenter à un véritable conservatoire, accueillant les visiteurs soucieux de comprendre et de ressentir l’histoire différemment. Plus d’une trentaine de sites sont accessibles : forts, tranchées, nécropoles, villages détruits et champs de bataille s’ouvrent au public.
Pour plonger dans les origines de la Grande Guerre, une visite au musée de Péronne s’impose. Dans le fort de Péronne, le musée propose un nouvel accrochage qui confronte Allemagne et France. Plusieurs parcours sont proposés aux mômes en fonction de leur âge, à l’aide d’un carnet intitulé “Je visite le musée (dès 12 ans), “Les Femmes pendant la 1e Guerre” (dès 8 ans) ou encore “Top secret” (un jeu à puzzles, dès 11 ans). Le service pédagogique a réussi à varier les parcours et les idées, et propose même de pouvoir toucher certins objets (sur demande).
Parcours ludique Charles (11 ans) : « j’ai résolu toutes les énigmes et découvert qui était Albert Londres. Un journaliste. » Lou (8 ans) : « j’ai suivi le parcours “Femmes pendant la guerre”. Elles ont beaucoup travaillé pendant que les hommes faisaient la guerre. »
Otto Dix La salle des gravures d’Otto Dix laissera les adultes sans voix. Le peintre allemand avait 24 ans quand il fit la guerre 1914-18. Il en a ramené des souvenirs hallucinés, devenus la série Der Krieg (La Guerre), inspirée par « Les désastres de la guerre » de Goya. C’est l’un des rares coffrets complets qui a survécu à la destruction par les nazis. Historial de la Grande Guerre Château de Péronne, Place André Audinot, 80200 Péronne, France Téléphone : +33 3 22 83 14 18
Suite de notre périple sur le front de 1914-18 pour marquer le Centenaire de la grande Guerre.
La main de Massiges est un entrelacs de tranchées et boyaux restaurés depuis quelques années par un groupe de passionnés qui remet les lieux en état d’époque.
Fils barbelés, tôles, graviers, le lieux n’est pas à proprement parlé un musée, il est plus un champs de fouille et sa visite nécessite d’être attentif à ses enfants. Rien n’est inaccessible, tout est « vrai », c’est donc un champs de bataille avec ses ferrailles, ses aspérités, ses dangers.
Ce qui frappe c’est la proximité des camps, les premières lignes sont à portée de voix, de grenade, les chambres sont creusées dans la craie, les lits étroits.
On y découvre encore des corps, donnant parfois un nom à l’un des centaines de milliers de disparus.
Ce promontoire domine les plaines alentours; quand le ciel vire à l’orage, et que l’aube embrase les cieux, une dimension dantesque donne à ce labyrinthe de craie sa dimension stratégique et permet de ressentir mieux que dans un musée l’expérience du quotidien des combattants.
En partenariat avec Atout France, vous pourrez aussi visionner les vidéos des tournages de nos périples sur le site officiel de tourisme Rendez-vous en France.com.
Nous avons visité les sites mémoriaux de la Grande Guerre avec nos enfants et testé les destinations qui nous semblaient « enfants bienvenus ». Leur coup de cœur ? Le Ptit train de la Haute Somme (voir nos photos ici).
En 1916, La Somme s’est transformée en un immense champ de bataille où les héros et les actes de bravoure se comptèrent par milliers. Au fil des combats, cette région est devenue un point de rencontre d’une vingtaine de nationalités où trois millions de soldats s’affrontèrent sur un front de 45 km. Près d’un siècle plus tard, la nature a repris ses droits et c’est dans un cadre verdoyant que le Circuit du Souvenir vous emmène à travers les vestiges de combats, cimetières et mémoriaux.
Voici une super activité pour les tribus (à tout âge) à deux heures de Bruxelles.
La ligne du P’tit train de la Haute Somme, longue de 7 km, faisait partie d’un réseau construit par les armées françaises et britanniques pour la bataille de la Somme. Conçu pour préparer l’offensive du 1er juillet 1916 et alimenter l’artillerie, ce réseau permettait de rester en contact avec les soldats français et britanniques sur les lignes de front. Le petit train pouvait transporter quotidiennement jusqu’à 1500 tonnes de matériel et munitions.
Lors du voyage (Froissy – Cappy – Dompierre), les mômes ont écouté attentivement les commentaires d’un guide de 16 ans, passionné de trains à vapeur depuis l’âge de 8 ans. Bravo aux volontaires qui animent le Le P’tit Train de la Haute Somme, tout comme l’équipe de Bruxelles le fait avec le Petit train de Forest.
20.000 tombes et des ossuaires, 40.000 corps. Notre-Dame-de-Lorette est la plus grande nécropole de France. L’alignement des tombes, l’espace couvert, il règne dans la géométrie de ces lieux une solennité glaçante que le plus ardent des soleils d’été ne dissipe jamais vraiment.
Un imposant monument sera inauguré le 11 novembre par le Président français. Il présente sous la forme d’un anneau les 600.000 noms des soldats tombés sur les champs de bataille du Nord-Pas-de-Calais entre 1914 et 1918. Ordonnés alphabétiquement, faisant fi des nationalités et religions des belligérants.
Un unique soldat belge a trouvé le repos sur ce plateau, à qui nous rendrons mémoire. Ayant traversé les lignes ennemies, ou ayant rejoint les troupes françaises, Adolf Verbalvert a combattu aux côtés des Poilus.
Les enfants on été impressionnés par l’ampleur des lieux, qui fait prendre conscience du coût humain de la guerre. La question qui surgit évidemment face à un tel tapis de morts, c’est l’unicité du camp représenté et la prise de conscience que, si ici il y a 40.000 morts français, il doit y avoir de l’autre côté le même nombre de pertes. Désenchantement salutaire d’une vision ‘romantique’ de la guerre et du champ d’honneur.
Itinéraire proposé sur les traces de 1914-18 dans le nord de la France.
Le Nord – Pas de Calais a été le théâtre d’une histoire passionnante ponctuée de grandes batailles. Pour transmettre cet héritage du passé, cette région a entrepris un vaste travail de mémoire qui permet aux visiteurs de découvrir de façon ludique les principaux sites témoins de la Grande Guerre.
Nous avons visité les sites mémoriaux avec nos enfants de 11 et 8 ans, et testé les destinations qui nous semblaient « enfants bienvenus ».
Le Louvre, c’est tout un univers. Le plus célèbre musée de France a eu l’excellente idée de se délocaliser dans le Nord-Pas de Calais. Des œuvres clefs du Louvre Paris sont exposées à Lens, en un parcours chronologique. Ils sont regroupés dans La Galerie du Temps.
Le Louvre Lens bénéficie d’une archi épurée, qui joue de reflets de lumières sur l’aluminium et de parois de verre; le musée pousse la transparence jusqu’à permettre d’aller voir les restaurateurs travailler dans leur atelier au rez-de-chaussée, ou faire un tour dans les réserves. Une autre façon d’aborder un musée, avec la possibilité d’approcher les métiers d’artisans. Après la visite, les mômes ont envie de courir et de se défouler dans les jardins.
Visite audio-guidée Pour la visite de la collection principale, prenez un audio guide : les mômes se décarcassent pour suivre une chasse au trésor. Chaque étape donne à résoudre un quizz dont la réponse se trouve sur l’œuvre sélectionnée. Très chouette.
A voir aussi Comme le musée est construit sur un ancien puits de mine, nous vous proposons une escapade nature : escalader les terrils de Loos-en-Gohelle, à quelques km du Louvre Lens. Vue imprenable du bassin minier.
Fraîchement sorti de terre, ce musée démontre que l’on peut faire rimer histoire et soif de savoir. Le guide s’adresse aux enfants, il les met en condition dès l’entrée, dans les tranchées reconstituées avec support auditif et visuel : comment vivaient les Poilus durant la guerre ? Qui étaient ces 250 alliés australiens et britanniques, dont on a pu identifier les corps grâce aux dons d’ADN de familles des défunts ? La scénographie, les cartes interactives, les objets retrouvés dans les fouilles racontent milles histoires d’humains, sacrifiés lors de la bataille de Fromelles (Nord-Pas de Calais).
L’avis des mômes Lou (8 ans) a été très touchée par la mise en scène (on pénètre dans le noir dans un couloir mettant en scène les tranchées) et s’est arrêtée plusieurs fois pour lire les lettres de soldats envoyées à leur famille, dont celle des deux frères morts côte à côte. Charles (11 ans) a été captivé par l’animation de la table avec la carte stratégique du front de 1914-18 et par le jeu proposé par le guide.
L’avis des parents Un des meilleurs sites de commémoration de la Grande guerre, l’un des plus récents aussi. Très actif sur le plan archéologique. Le Musée bénéficié de l’aide australienne pour identifier les corps des soldats retrouvés sur le champ de bataille. Leurs recherches via l’ADN des descendants ont permis de retrouver de nombreux noms sur les dépouilles. Passionnante vision d’une histoire qui continue de s’écrire. L’architecture de béton armé et de bois est admirable.
Infos www.musee-bataille-fromelles.fr Rue de la Basse Ville F – 59249Fromelles (Nord-Pas de Calais) Tél. : +33 3 59 61 15 14 Distance : à 20 min. de Lille – Visite conseillée dès 6 ans.
Dormir dans un monastère L’idée vous parait saugrenue ? Pas du tout ! En plus, si l’endroit est perché sur un énorme pic rocheux, c’est magique. Chacun est le bienvenu au Mont, y compris les enfants, qui y trouvent leur compte, loin des sollicitations habituelles. Ici, pas de télévision dans les chambres, mais une vue plongeante sur la forêt. Les arsouilles apprécient les grottes et les monolithes aux formes singulières, la cour aux arbres centenaires, dont un creux pour s’y cacher… ainsi que la gentillesse des habitués, telle Adrienne, une proche des sœurs du monastère, qui ne tarit pas d’histoires sur le patrimoine alsacien. La forêt, les mystères, le sacré donnent à découvrir et permettent à chacun d’exercer son imagination.
Le resto L’ambiance collégiale du restaurant plaisent autant que la diversité des convives : pèlerins et touristes, étudiants ou retraités, chacun vient puiser ce qu’il veut au Mont. Quelques sœurs vivent à l’abri des regards, dans une partie réservée du monastère ; seul le recteur échange quelques paroles avec les hôtes. À table, dans la Salle des pèlerins, chacun se salue. La cuisine locale, authentique (choucroute, jambon de sanglier fumé, potage aux légumes du jour) ainsi que le généreux Riesling Clos Sainte-Odile font merveille. Les amateurs prolongeront leur séjour par la visite des vignobles et caveaux de dégustation du canton de Rosheim, sur la Route des vins. (www.vinsalsace.com)
Sommeil divin On dort bien au Mont ! Les 111 chambres de l’hôtel, aux murs immaculés et aux fenêtres donnant sur d’immenses conifères, invitent au recueillement. Dans ces chambres dépourvues de télévision, le sommeil profond vous emporte. Au matin, la brume se lève, tandis que les parfums des épicéas remontent. Si vous voyagez en famille, réservez une double chambre, séparée par un dressing room. Les salles de bains, impeccables, sont munies de douches et la literie parfaite.
Un bain de nature On avait juste envie de nature, d’air frais et de montagne. Et aussi de dépaysement ! Cap sur l’ouest de la France, au pays basque. Vallée de Roncevaux, de Roncal, du Salazar, d’Irati… toutes sont peuplées d’une belle variété de rapaces (aigle royal, vautour fauve, faucons, gypaète barbu, milan noir, milan royal…). De quoi émerveiller les petits curieux en bottines crottées.
Le pays basque regorge de coins superbes pour les promenades à vélo ou à dos d’âne, les excursions sur les pics vertigineux et dans les vallées, où vivent les troupeaux de brebis manech (noires, à cornes tordues) et de pottok (petit cheval basque, rustique, photo ci-dessous) et les visites de fermes à fromage d’Ossau Iraty. En plus, on mange très bien au pays basque.
Où loger avec des enfants ?
Nous avons loué un appartement à Saint-Jean-Pied-de-Port, dans le parc d’Arradoy (voir ici). Piscine, parc, jeux, logement cosy Pierre et Vacances. Super point de départ pour randonneurs et ceux qui désirent visiter le pays basque.
Vous partez en vacances avec vos petits bouts ? Nos conseils de parents voyageurs sont rassemblés ici :
L’été dernier, nous avions envie d’arpenter le pays basque et ses montagnes avec les enfants. Une excellente adresse à vous recommander pour des vacances tranquilles ?
Arradoyà Saint-Jean-Pied-de-Port La location d’un appartement ou studio, dans le parc d’Arradoy, de Pierre et Vacances nous a paru avantageuse. Les bâtiments de style néo-basque ont du cachet et sont confortables, bien équipés. Les mômes peuvent jouer à la plaine de jeux et courir dans les jardins, se rendre à la piscine chauffée et se faire des copains sur le terrain de badminton et de ping-pong.
Un endroit familial, calme et vaste, sans boite de nuit ni animation débile.
Une bonne solution pour des vacances en famille, où chacun garde une certaine intimité, tout en permettant aussi des plages détente et rencontres.
Situation idéale Saint-Jean-Pied-de-Port est situé en Basse Navarre, à une heure de route des plages du pays basque. Point stratégique pour rayonner dans cette belle contrée.
Photos : Vue de l’appartement sur le parc d’Arradoy. Maison à volets rouge, Saint-Jean-Pied-de-Port, lieu de pèlerinage sur la route de Saint-Jacques de Compostelle. Espelette, village du piment doux.
Cet été nous avons profité d’une journée un peu maussade pour faire du sport et découvrir une activité mystérieuse : la spéléo. Une activité épatante, à tenter dès l’âge de 7-8 ans…
C’était dans les gorges du Tarn, sous la supervision de Cévennes Evasion qui nous a fourni une combinaison, un casque et sa lampe. De bonnes chaussures et nous étions parés !
Accéder à un cours d’eau tari en dévalant les pentes couvertes de végétation pour se poster à l’orée de la grotte est, lorsqu’on est équipé, un exercice « réchauffant ».
Un briefing sur l’emploi du matériel, les lampes, les faisceaux, les règles de sécurité et de respect du lieu (on ne touche pas aux gouttes) avant de s’élancer 1h30 sous terre pour se tortiller, se contorsionner, ramper, escalader, glisser et surtout découvrir de vastes salles, observer les concrétions millénaires qui forment ces labyrinthes curieux.
Les petits progressent avec aisance; à 7 ans un petit conduit n’est pas si petit que cela, pour les plus grands on joue les fiers à bras et on veut absolument ouvrir la voie pour se demander comment les adultes passeront. Pour les adultes il faut progresser à son rythme et veiller à rester fluide et souple pour progresser au même rythme que les bondissants jeunes spéléologues.
Aller visiter le centre de la terre, les entrailles d’une grotte. Il faut beaucoup de courage pour les premiers mètres, toutes les peurs enfantines sont égrainées (noir, abandon, insectes,…) car s’enfoncer vers l’inconnu avec des adultes sans expérience et un guide parfois facétieux demande un dose de courage certaine.
Mais on est bien récompensé de ses efforts quand on retrouve la lumière et que des profondeurs de la terre on a ramené de beaux souvenirs de stalactites et stalacmites, voiles et cascades calcaires.
Vive l’éco-tourisme ! Connaître l’origine de ce que l’on mange, préparer des confitures, rencontrer des agriculteurs, oser aborder une ruche d’abeilles… Tout cela fait partie de l’éducation des petits curieux, ravis de chausser leurs bottines. Parmi les sympathiques visites à la ferme organisées par l’Office de Tourisme du Pont de Montvert, il y en a pour tous les goûts.
Le Merlet La ferme où nous logeons chaque année, Le Merlet, ouvre ses portes aux visiteurs, petits et grands, ce vendredi 2 août 2013.
Au programme Potager, production de miel, confitures, charcuterie, sirops de sureau, jus de pommes, cèpes, agneaux… Cathou vous fera déguster ses spécialités, terrines, petits farcis, tartes aux fruits, et son kirr au merveilleux sirop de sureau. Le soir, vous pouvez réserver un couvert à la table d’hôtes, dont les plats sont préparés avec les produits de la ferme.
Si vous désirez séjourner au Merlet, il faut réserver ! Nous retournons chaque été dans ce havre de paix, à 1100 mètres d’altitude, avec la tribu agrandie. Nos photos ici.
Lieu : Le Merlet, 48220 – Le Pont de Montvert Tarif : Adulte 6€ – Enfant 3 € Personne à contacter : Office de Tourisme Tél : 04 66 45 81 94 Visite de 15 h à 17h. www.cevennes-montlozere.fr www.lemerlet.com
Si vous prenez le Petit train jaune dans les Pyrénées Orientales, faites une halte d’une ou deux heures à Villefranche de Conflent.
3 rivières Construite en 1092 par le Comte de Cerdagne Guillaume Raymond, cette petite ville se loge au confluent des trois rivières Têt, Cady et Rotja. Pratique pour protéger les vallées des invasions.
Un fort, une enceinte Sa particularité ? Une enceinte, qui attire l’attention des mômes. En 1681, Vauban l’a remaniée en réhaussant les remparts, et en batissant une caserne, un hôpital, un bastion, des poudrières… et le Fort Libéria (photo du bas).
On joue à la devinette Où sont les lions sur le portail de l’église romane ? Apprenez aux enfants à détailler les chapiteaux des 4 colonnes de marbre rose : elles sont ornées de feuillages, de lions et de singes. Laissez-les aussi trouver l’horloge à cadran solaire sur une façade d’antan…
On passe… vite dant la rue des boutiques, remplies de brol (comme on dit chez nous, des bibelots sans intérêt) et on oublie les restos touristiques, sauf pour boire un sirop d’orgeat. Ce village est classé comme l’un des plus beaux villages de France.
Autre site intéressant sur le sujet : 
Si vous prenez le 
